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⇒FORS, prép.Vx ou littér. Excepté, hormis, sauf. Indépendant de tout, fors de Dieu (CHATEAUBR., Essai Révol., t. 1, 1797, p. XLIII). Ô cœur inhabité Fors que d'un rêve (PÉGUY, Quatrains, 1914, p. 534). Tu choisirais le jeudi (fors le 12 juillet et demain) (VALÉRY, Corresp. [avec Gide], 1917, p. 449).— Allus. hist. [Expr. attribuée à François 1er après la défaite de Pavie : Tout est perdu, fors l'honneur] Le mot de Waterloo : « La garde meurt et ne se rend pas », n'est que l'héroïque traduction du mot de Pavie :« Tout est perdu, fors l'honneur » (HUGO, Rhin, 1842, p. 449).Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Homon. for, fort. Étymol. et Hist. A. Prép. 1. 938-950 foers de « hors de » (Jonas, éd. G. de Poerck, ligne 136); 2. ca 1100 fors « excepté, hormis » (Roland, éd. J. Bédier, 6). B. Adv. fin Xe s. « dehors » (Passion, éd. D'A. S. Avalle, 197). Du lat. class. foris adv. « dehors »; employé comme prép. en lat. de l'époque impériale. En fr., le mot fors, employé seul, comme prép. ou comme adv., est considéré comme sorti d'usage dep. le XVIIe s. (cf. Bouhours ds Trév. 1704) et a été évincé par hors. Il apparaît cependant sous forme de préf. dans beaucoup de dér. et comp. anc. (cf. forcener, formariage, etc.). Fréq. abs. littér. :51.fors [fɔʀ] préf. et prép.ÉTYM. Xe, foers, adv.; lat. foris « dehors ».❖———I Préfixe entrant dans la composition de quelques mots d'origine ancienne.REM. Le préfixe d'origine germanique fir-, fer-, qui entre en composition avec des racines aussi bien germaniques (forbannir, forsener) que latines (foraler, forfaire; cf. all. vergehen, vertun), a subi de bonne heure l'influence de l'ancien français fors, et il en est résulté un préfixe fors-, que l'on trouvait par exemple dans forsfaire ou forspaïsier, à côté de forfaire et forpaïsier.———II Prép. Vx ou littér. ⇒ Excepté (cit. 13), hormis, hors, sauf (→ Avocat, cit. 19). — REM. Remplacé au XVIIe s. par hors, fors n'est plus qu'un archaïsme poétique. — ☑ Allus. hist. || « Tout est perdu, fors l'honneur », mot attribué à François Ier lors de la défaite de Pavie.1 Tout se tait fors les gardesAux longues hallebardes,Qui veillent aux créneauxDes arsenaux.A. de Musset, Premières poésies, « Venise ».2 Du houx à la feuille vernieEt du luisant buis je suis las,Et de la campagne infinie.Et de tout, fors de vous, hélas !Verlaine, Romances sans paroles, « Spleen ».❖CONTR. Compris (y compris).HOM. For, 1. fort, 2. fort, 3. fort; formes du v. forer.
Encyclopédie Universelle. 2012.